Les arnaques se multiplient, comment les éviter ?


L’univers des cryptos est le terrain de jeu favori des fraudeurs. Entre les faux intermédiaires et les influenceurs sur les réseaux sociaux vantant les mérites d’une plate-forme, les dérives sont légion. Et ces arnaques fonctionnent, car les performances à deux, trois ou quatre chiffres, réalisées en un temps record, donnent le tournis à certains épargnants, qui baissent la garde en matière de prudence élémentaire.

A l’automne 2021, une cryptomonnaie baptisée « squid » a surfé sur la popularité de la série Squid Game, sur Netflix. Son cours s’est envolé en quelques jours pour atteindre 2 800 dollars avant de s’effondrer à zéro, ses créateurs ayant vendu au plus haut.

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Les fausses plates-formes spécialisées en cryptomonnaies constituent aussi un fléau contre lequel l’Autorité des marchés financiers (AMF) lutte régulièrement. Le gendarme de la Bourse publie une liste noire des sociétés ayant fait l’objet d’une mise en garde, car elles opèrent sur le marché français sans y être autorisées. Le premier réflexe avant d’investir est donc de vérifier si la plate-forme est enregistrée en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’AMF.

Il s’agit d’un simple enregistrement basé sur l’honorabilité des dirigeants et des actionnaires et les dispositions de l’entreprise en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Une trentaine d’acteurs sont déjà enregistrés.

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« Le rythme reste très soutenu. Une quarantaine de dossiers sont en cours d’instruction », précise Stéphane Pontoizeau, directeur de la supervision des intermédiaires et infrastructures de marché à l’AMF. Au-delà de l’enregistrement, il est aussi possible de demander un agrément en tant que PSAN mais cela n’est pas obligatoire, contrairement à l’enregistrement. Aucun acteur ne l’a encore obtenu à ce jour.

Aucune réglementation mondiale

« Certaines très grandes plates-formes étrangères ne sont pas enregistrées en tant que PSAN. Nous avons alerté l’AMF à ce sujet », indique Faustine Fleuret, présidente de l’Association pour le développement des actifs numériques. C’est le cas notamment des mastodontes Kraken, Coinbase ou Huobi, dont les sites existent en version française.

Pierre Noizat le déplore lui aussi. « C’est une distorsion de la concurrence », estime le fondateur de Paymium, plate-forme créée dès 2011 et enregistrée auprès de l’AMF depuis mars 2021. « Certains acteurs internationaux ne prennent pas la peine de s’enregistrer et n’ont donc pas les mêmes contraintes que nous sans que l’AMF s’en inquiète. » Ces plates-formes étrangères ont pourtant des clients en France.

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Catégorie article Politique

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